Je me touchais le matin, avant de partir au boulot. Je me retouchais à la mi-journée et parfois entre deux cours, vite fait dans les toilettes. Je me touchais le soir en rentrant du collège. Il m’arrivait parfois de me toucher en pleine réunion parents-profs. Tandis que tout le monde blablatait sur la bouffe dans la cantine ou l’état des chiottes, ma main caressait discrètement mon entrejambe, sous la culotte en plus. J’étais dans un état d’excitation sexuelle permanente, à tel point que cela me réveillait en plein milieu de la nuit. Alors, je me touchais seule juste à côté de Steph. Même le sexe avec lui ne me suffisait plus. Je ne dis pas que mon mari ne me satisfait pas, non… c’est plutôt que le côté romantique de la chose ne comblait pas tous mes besoins. J’ai atteint un niveau dangereux quand je me suis mise à mater les culs de mes collègues, hommes et femmes. C’en était assez. Il fallait que je me décide à en parler avec Steph.
Je me suis préparé à toutes les éventualités. Cependant, une seule conséquence qui me paraissait la plus probable. Dire à mon mari que j’ai envie que nous passions du statut d’un couple conventionnel, vanille, à celui d’un couple libre, voire libertin, ne pouvait aboutir qu’à un divorce assuré. Le connaissant, Steph ne l’accepterait jamais. Et le pire, j’étais prête à divorcer pourvu que je puisse réaliser et vivre mes fantasmes. Donc, en d’autres termes, je me préparais à briser notre couple, avec toutes les complications qui vont en ce qui concerne les enfants et la famille. Ma décision était prise, il ne restait plus qu’à choisir la date et le lieu.
Notre anniversaire de mariage est une date très spéciale pour nous. Ma famille et la sienne le savaient, et c’est pratiquement l’une des très rares périodes de l’année où nous pouvions être vraiment seuls, puisque nos parents se proposaient toujours de garder nos filles afin que nous puissions partir dans notre traditionnelle semaine de miel durant laquelle nous nous ravivions la flamme de notre couple, loin du tintamarre familial et professionnel. Lui, il ravivait sa flamme. Pour ma part, c’est encore une occasion perdue pour se donner aux joies du libertinage. C’est donc cette date-là que j’ai choisie pour lui dire tout ce que j’avais sur le cœur.
Il restait donc le lieu. Steph est du genre « citadin ». Aussi, nous partions chaque année dans des lieux plutôt bruyants. Il réservait toujours des chambres d’hôtel haut de gamme au cœur des villes, près des boîtes de nuit, un peu partout en Europe et même en Asie. Pour cette année-là, je lui ai proposé de me laisser choisir moi-même notre destination. Ce qu’il a accepté sans hésitation. Ce serait donc une villa louée sur Airbnb, dans un village près de Saint-Tropez, en haut d’une colline, avec piscine et vue imprenable sur la mer. Je me disais que, tant qu’à faire, si je devais faire exploser notre couple, autant le faire dans un endroit suffisamment éloigné. Nous aurons une semaine pour en parler, voir s’engueuler. Pas d’échappatoire, soit nous basculions dans le libertinage, soit nous nous séparions. L’idée de le quitter pesait très lourd sur ma conscience, j’en avais des haut-le-cœur. Je n’en avais aucune envie. Cependant, je l’aimais trop, et je le respectais encore plus pour le faire cocu.
La date et le lieu enfin définis. Les enfants déposés chez nos parents la veille. Nous sommes partis de la gare de Lyon tôt le lendemain, et nous sommes arrivés à la gare de Saint-Raphaël en milieu de journée. Nous avons juste pris le temps de récupérer notre voiture de location et nous avons roulé droit vers la villa…
Et je m’arrête là pour ce soir. Je suis trop fatiguée de ma semaine, je dois aller dormir. Je vous raconte la suite dès que possible. Promis.
Gros bisous et à bientôt.


